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La prescription de médicaments psychotropes est encadrée par les autorités de santé pour permettre une meilleure observance et des effets bénéfiques pour le patient. La surveillance des effets indésirables reste cependant essentielle pour la prise en charge du patient.

Les médicaments sont classés en fonction du risque de leur survenue et de leur gravité.

Les médicaments à risque

Le risque de survenue d'effets indésirables dépend de plusieurs facteurs :

• d'une part, de la dose du médicament et de sa durée de traitement ;
• d'autre part, de la nature et de la fréquence des effets indésirables ;
• enfin, du caractère imprévu ou non des effets indésirables ou de leur sévérité.

Sont considérés comme des médicaments à risque de survenue d'effets indésirables, notamment :

• les médicaments destinés à diminuer la vigilance, l'attention, la capacité de compréhension ou de réaction ;
• les médicaments utilisés dans le traitement de l'épilepsie ou du diabète ;
• les antidépresseurs et les neuroleptiques ;
• les antipsychotiques ;
• les neuroleptiques atypiques ;
• les médicaments utilisés dans le traitement de l'anxiété ou de l'insomnie.

Les antidépresseurs sont particulièrement à risque, car leurs effets indésirables sont nombreux et sévères, et peuvent durer longtemps :

• les antidépresseurs tricycliques : la survenue de symptômes de manie ou de dépression sévères peut se prolonger jusqu'à plusieurs mois après la fin du traitement. Cette complication est fréquente ;
• les antidépresseurs sérotoninergiques : les effets indésirables sont rares et peuvent être graves s'ils sont présents à la fois chez le patient et en dehors de sa prise de traitement. En cas de survenue de symptômes de manie, il faut arrêter le traitement ;
• les antidépresseurs tricycliques : ils sont à l'origine d'une atteinte du foie ou du rein ;
• les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : ils augmentent le risque de crise convulsive, voire de décès ;
• les antidépresseurs imipraminiques : ils augmentent le risque de troubles du rythme cardiaque ;
• les antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : ils augmentent le risque d'hallucinations, de confusion, de somnolence et de coma ;
• les antidépresseurs tricycliques : ils augmentent le risque de syndrome de sevrage ;
• les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRSS) : ils augmentent le risque de syndrome sérotoninergique ;
• les antidépresseurs tricycliques et les ISRS : ils augmentent le risque d'idées ou de comportements suicidaires chez les patients ayant des antécédents de tentatives de suicide ;
• les antidépresseurs tricycliques et les ISRS : ils augmentent le risque d'idées ou de comportements suicidaires chez les patients atteints de dépression majeure

Les antidépresseurs ne sont pas à écarter de cette liste, en particulier ceux qui sont dits « inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline » (ISRSN). Il s'agit de l'escitalopram, de la fluoxétine et de la paroxétine. Les ISRSN peuvent entraîner des crises convulsives ou des troubles du rythme cardiaque. Ils sont également à l'origine de troubles de la vision et d'atteintes oculaires sévères.

Les médicaments à risque sont également à surveiller par le médecin traitant qui est en mesure de réaliser un suivi précis du patient. Dans certains cas, un traitement médicamenteux ne peut pas être arrêté par le médecin avant une période donnée. C'est le cas des antidépresseurs tricycliques et des ISRSN, par exemple. Pour ces médicaments, la prise en charge de la surveillance des effets indésirables nécessite une prescription médicale spéciale.

Les médicaments à risque liés à des interactions médicamenteuses

Les interactions médicamenteuses sont des phénomènes qui peuvent avoir un impact sur l'efficacité du médicament, mais également sur sa tolérance.

Les médicaments ayant une activité anticholinergique peuvent entraîner des effets indésirables, tels que des troubles du rythme cardiaque, une sécheresse buccale, des troubles neuropsychiques, des difficultés à uriner ou des difficultés à déglutir.

En cas de survenue ou de complication, le patient doit être immédiatement pris en charge par un médecin. Des signes cliniques d'appel peuvent être observés, notamment une somnolence, une confusion ou des troubles de l'équilibre.

Les médicaments à risque de dépendance

Les médicaments à risque de dépendance sont à considérer comme des médicaments à risque de survenue d'effets indésirables, et à surveiller par le patient dans le cadre d'une prise en charge globale de sa dépendance.

Les médicaments à risque en cas de prise en charge à l'hôpital

En cas de prise en charge à l'hôpital, les médicaments à risque sont à surveiller pour éviter une aggravation des symptômes et une survenue d'effets indésirables. La surveillance des effets indésirables est également importante.

En cas de survenue d'effets indésirables, il est nécessaire de signaler les symptômes aux professionnels de santé afin qu'ils puissent adapter le traitement médicamenteux du patient à la gravité des effets indésirables et de les surveiller afin de prévenir l'apparition d'effets indésirables graves.